S'il n'avait pas à ce point aimé les expériences musicales tous azimuts, Freddy Eichelberger serait sûrement reparti vivre sous les tropiques où il a passé une partie de son enfance, marqué à jamais par les flamboyants en fleur, la saveur du piment et l'odeur de la terre gorgée de pluie tiède par les nuits de pleine lune. 

Organiste atypique et sensible, il occupe une place singulière parmi les musiciens de sa génération. Parallèlement à ses études d’orgue avec Odile Bailleux et Jean Boyer, Freddy Eichelberger étudie le clavecin avec Blandine Verlet et Noëlle Spieth. La pratique assidue de l'improvisation l'a amené à avoir la chance de rencontrer et de jouer avec des musiciens de diverses origines et esthétiques, des amis jazzmen à la grande chanteuse indienne Kishori Amonkar. Cela le conduit également à accompagner régulièrement des films muets sur toutes sortes de claviers. Il s'est aussi beaucoup engagé dans le théâtre musical avec l'ensemble "Les Witches" ou la renommée Sophie Boulin à la Péniche Opéra. Il joue depuis de longues et belles années avec la violoniste Odile Édouard en duo ou dans l'ensemble "Les Harpies" et fait partie du trio “Une Bande de Clavecins” avec Pierre Gallon et Yoann Moulin. D’autres ensembles font appel à lui, entre autres Stradivaria et Diabolus in musica. 

Il veille sur l'organisation de l'intégrale en cours des cantates de J.S. Bach en concert au temple du Foyer de l'Âme à Paris. Il enseigne régulièrement l’improvisation dans différents stages (Lausanne, Leipzig…) et ponctuellement dans de nombreux conservatoires (Aix, Marseille, CNSM de Lyon, Toulouse…).

Freddy Eichelberger a participé en groupe ou en solo à une cinquantaine d’enregistrements discographiques. 

Son récital pour Europa Lyrica est consacré au grand musicien Henry Purcell.

Jan Willem Jansen se présente ainsi : « Avec une juste intuition, mon père m’a transmis - à côté de sa passion pour la musique - une solide base pour parcourir le monde grâce à ses instructions précises pour pratiquer le vélo, et, en cas de solitude sur le chemin et si ce dernier montre des avaries imprévues, un apprentissage efficace de la réparation de ce moyen d’éclipse.

Les leçons de musique paternelles se révélant sans issue, le secours et la sortie de cette impasse a été l’enseignement de mon professeur préféré Jan Warmink, véritable perle humaine.

Parmi les moments inoubliables et fondateurs, je retiens par ordre d'intensité :L’écoute recroquevillée à trois mètres de hauteur sur une armoire devant le vieux poste de radio – j’exagère..., mais pour un enfant les dimensions prennent une autre allure lorsqu’il faut grimper pour y arriver - des cantates, des passions, des concerti brandebourgeois et l’œuvre d’orgue du grand Bach.

La rencontre avec le Requiem de Maurice Duruflé.

Les interprétations par Alicia de la Rocha d’Iberia d'Isaac Albeniz.

La grandeur des interprètes musiciens tels Gustav Leonhardt, Alfred Brendel, Julius Kätchen ou Louis Robilliard qui me réconcilient avec la musique... et les écrits de Tony Lindgren avec le monde. »

Né aux Pays-Bas, Jan Willem Jansen étudie auprès de Jan Warmink, Willem Mesdag et Wim van Beek et se perfectionne au clavecin avec Ton Koopman à Amsterdam. Il s’installe alors en France et travaille auprès de Xavier Darasse au Conservatoire de Toulouse.

Il est cofondateur du département de musique ancienne de cet établissement et avec son ami Michel Bouvard, du Festival Toulouse-les-Orgues dont il a assumé la direction artistique de sa création en 1996 jusqu'en 2010.

En plus de son rôle d’enseignant, son activité d’interprète l’a amené à jouer avec les meilleurs ensembles baroques européens, notamment La Chapelle Royale de Paris, Le Collegium Vocale de Gand (Philippe Herreweghe), Hesperion XX de Barcelone (Jordi Savall), Les Sacqueboutiers et l’Ensemble Baroque de Limoges (Christophe Coin). 

Il est titulaire de l’orgue Ahrend du Musée des Augustins et de la Basilique Notre-Dame de la Daurade à Toulouse.